vendredi 30 juillet 2010

Bilal ibn Rabah (ra), le premier muezzin de l'Islam



Bilal ibn Rabah (ra), le premier muezzin de l'Islam

Quand on citait le nom d'Abu Bakr As Sidikh (RA) devant Omar ibn. al-Khattab (RA) , celui-ci disait: "Abou Bakr est notre maître, qui a libéré notre maître." Il visait Bilal. Mais Bilal ne prêtait pas beaucoup d'attention aux éloges qu'on lui adressait. Il baissait les yeux, en disant humblement: "Je suis plutôt un Abyssinien... J'étais un esclave...".

Cet ancien esclave noir, svelte mais grand, aux cheveux crépus et aux petites épaules, qui est-il ?

C'est Bilal ibn Rabah (RA) , le premier muezzin de l'Islam et le contradicteur des adorateurs des idoles. Et puis, qui ne connaît pas Bilal, alors que son nom traverse le temps depuis le début de l'Islam ?

Des centaines de millions de tous les âges le connaissent. Si on interroge un enfant musulman de n'importe quelle partie du monde : "Petit enfant, qui est Bilal ?" il répondra : "C'est le muezzin de l'Envoyé".

C'est cet esclave qui est devenu musulman et que son maître polythéiste torturait, pour le faire dévier de l'Islam.

En effet, Bilal était un esclave qui s'occupait du bétail de son seigneur, pour quelques poignées de dattes. Si ce n'était sa foi en l'Islam, il aurait traversé le temps en inconnu. La couleur de sa peau, sa condition sociale ne l'ont pas empêché d'occuper un rang très élevé parmi les musulmans. Lui le dépossédé de tout, le fils d'une esclave, on le croyait incapable de la toute petite chose. Mais voilà qu'il osa et embrassa l'Islam. Il eut une foi inébranlable, devant laquelle se brisèrent toutes les tentatives de dissuasion.

Il subissait la vie d'esclave. Des jours se ressemblaient. Il n'avait aucun droit et il n'avait aucun espoir en un possible lendemain différent. Puis, voilà qu'on parla de Mohammad (PSL) devant lui. Les Mecquois, y compris Omaya ben Khalaf, ne cachaient pas leur sentiment envers Mohammad (PSL) et ils l'exprimaient clairement, tandis que Bilal écoutait.

Ils reconnaissaient bien l'intégrité de Mohammad (PSL) , discutaient de la nouvelle religion mais la rejetaient ensuite. Ils disaient que Mohammad (PSL) n'était ni menteur, ni sorcier, ni fou. Cependant, ils avaient peur pour la religion de leurs ancêtres et craignaient que la Mecque perdrait son rôle religieux prépondérant en Arabie. Dans ces conditions-là, Bilal eut le cœur ouvert à la lumière divine et il alla au Messager de Dieu annoncer sa conversion à l'Islam. Mais la nouvelle ne tarda pas à faire le tour de la cité. Son maître Omaya vit en cela un affront qu'il fallait effacer à tout prix, et vite.

Mais Bilal était convaincu et résolu. Il ne céda pas, il résista à toutes les tortures. Allah l'avait choisi comme exemple pour peut-être dire aux humains que la couleur de la peau et la condition d'esclave n'entament nullement la grandeur de l'âme croyante. La liberté de conscience ne peut s'acheter.

Bilal l'avait démontré par sa résistance à tous les supplices. On le faisait sortir chaque jour, au soleil de midi, pour le jeter sur le sable brûlant et le laisser souffrir sous le poids insupportable d'un rocher très chaud.

Ses tortionnaires voulaient le détourner de sa foi tandis que lui voulait être musulmans. Comme sa situation de supplicié durait, on lui proposa de dire un mot de bien, un tout petit mot en faveur de leurs dieux, pour faire cesser son supplice.Même ce petit mot, Bilal ne la prononça pas, lui qui pouvait le dire de façon superficielle, sans perdre sa foi, afin d'être soulagé. Oui, il refusa de le dire et se mit à répéter son chant éternel : Ahadoun - Ahadoun - II est l'unique, il est l'unique - .

Ses tortionnaires lui disaient : "Dis ce que nous disons" Mais lui leur disait : "Ma langue ne sait pas bien dire cela". Les sévices reprenaient alors de plus belle jusqu'à l'après-midi. A ce moment-là, on enlevait le rocher de sa poitrine, on lui mettait une corde au cou et on le laissait à la merci de leurs garçons, qui le faisaient courir dans les rues de la Mecque et sur les montagnes.

J'imagine qu'à la nuit tombée, ses bourreaux lui disaient : " Demain, dis du bien de nos dieux; dis que tes seigneurs sont al-Lat et al-'Ouzza ( les plus grandes idoles de la Mecque) et nous laissons..." Mais Bilal rejetait sereinement ce marchandage par la reprise de son chant. Sur ce, Omaya ben Khalaf explosait de colère et de haine: "Par al-Lat et al-'Ouzza! tu vas voir. Tu seras un exemple pour les esclaves et pour les maîtres !". Et le lendemain, à midi, les bourreaux conduisaient Bilal à la place de la veille, sans savoir qu'il était armé de patience et de résolution.

Puis, un jour, Abu Bakr as-Sadikh (RA) alla à cet endroit, pour leur dire; "Allez vous tuer un homme parce qu'il dit que son seigneur est Dieu ?" Par la suite, il dit à 'Oumaya : "Je l'achète avec un prix dépassant sa valeur. Qu'en dis-tu ?" Oumaya ne se fit pas attendre de prendre au vol la bouée de sauvetage qui venait de lui être lancée. Ayant perdu espoir de briser a volonté de Bilal. il accepta l'offre d'Abou Bakr . Il s'était rendu compte que le prix de Bilal était plus profitable que sa mort. Comme Abou Bakr aidait Bilal à se relever, Oumaya dit : "Prends-le ! si tu m'avais proposé un ouqiya. je te l'aurais vendu". Abou Bakr, se rendant compte que ces mots étaient destins à humilier Bilal, répondit: "Par Dieu ! si vous aviez exigé cent ouqiyas, je les aurais avancées !" Puis il se retira avec Bilal.

Puis, plus tard, il y eut l'exode à Médine et le Messager décréta l'appel à la prière. Qui allait être le premier muezzin des musulmans ? Qui allait lancer cet appel cinq fois par jour ? Et bien le Messager allait choisir Bilal qui, treize ans auparavant, avait dit aux polythéistes: "Dieu est l'Unique... il est l'Unique."

Puis, il y eut la bataille de Badr entre les musulmans et les Qoraychites qui étaient sortis au secours de leur caravane. Omaya ben Khalaf y était et Bilal aussi. Mais chacun se trouvait dans le camp opposé.

Ce jour-là, le chant que Bilal répétait sous la torture devint le slogan menant les musulmans au combat et à la victoire. Omaya vit alors sur le champ de bataille Abdurrahman ibnn Aouf il demanda sa protection. Abdarrahman accepta et le conduisit vers l'endroit où on rassemblait les captifs. Bilal le vit sur le chemin et dit à voix haute: "Le chef de file de la mécréance Omaya ben Khalaf !" Puis, il s'élança, l'épée menaçante. Abdarrahman intervint: "Bilal ! c'est mon captif !"

Comment Omaya était-il un captif, alors que tout à l'heure il maniait son sabre contre les musulmans ? Sur ce. Bilal appela ses compagnons: "O soutiens de Dieu ! voilà le chef de file de la mécréance ! Omaya ben Khalaf ! " Un groupe de musulmans accoururent et encerclèrent le polythéiste et son fils. Abdarrahman ben Aouf ne put rien faire...

Puis, les années passèrent et les musulmans entrèrent à la Mecque en libérateurs. Le Messager se dirigea droit vers la Kaaba encore encombrée d'idoles.

A partir de ce jour, plus de Houbal, plus de 'Ouzza plus de Lat en ce lieu sacré. Le Messager entra avec Bilal à l'intérieur de la Kaaba, puis il lui demanda de montrer sur le toit et de lancer l'appel à la prière.

Bilal monta et lança l'appel devant les milliers de musulmans. Ces derniers reprenaient après lui chaque séquence de l'adhan, tandis que la majorité des polythéistes étaient dans leurs maisons.

Cependant trois notables qoraychites se trouvaient devant la Kaaba: Abou Soufyan ben Harb qui venait de se convertir à l'Islam, Attab ben Ousayd et al-Harith ben Hicham qui étaient encore polythéistes. "Dieu a bien fait d'épargner à mon père d'écouter celui-là. Sinon il aurait entendu ce qui l'exaspérait, dit Attab. Par Dieu ! si je sais que Mohammad a raison, je le suivrai, dit al-Harith" Quant au rusé Abou Soufyan, il dit: "Moi je ne dis rien. Si je dis quelque chose, ces cailloux rapporteront cela."

Quand le Prophète sortit de la Kaaba, il leur dit : "J'ai su ce que vous avez dit". Puis il leur raconta leur conversation. Al-Harith et Attab dirent à voix haute: "Nous attestons que tu es vraiment le messager de Dieu, Par Dieu ! personne ne nous a entendus pour que nous disions qu'il t'a informé !"

Bilal était le compagnon de toujours du Prophète . Il prenait part aux expéditions et aux batailles, lançait l'appel à la prière, accomplissait les rites de cette religion nouvelle. Si bien que le Prophète dit de lui: "C'est un homme qui fait partie des compagnons du Jardin." Mais Bilal était resté toujours modeste. Une fois, avec un compagnon qui voulait se marier lui aussi, il alla demander la main de deux femmes. Devant le père, il dit: "Je suis Bilal et voilà mon frère. Deux esclaves d'Abyssinie. Nous étions des égarés mais Dieu nous a guidés. Nous étions des esclaves mais Dieu nous a libérés. Si vous nous donnez la main de vos filles, alors louange à Dieu, Si vous refusez, alors Dieu est grand."


La tombe de Saydna Bilal ibn Rabah à Damas en Syrie.



Après la mort du Messager Bilal dit au khalife Abou Bakr : "O khalife du Messager, j'ai entendu le Messager de Dieu dire: "La meilleure action du croyant c'est de combattre sur le chemin de Dieu" - "0 Bilal, que veux-tu ? dit Abou Bakr. Je veux sortir pour stationner sur les frontières et me consacrer ainsi au combat sur le chemin de Dieu jusqu'à la fin de mes jours.

Et qui va s'occuper de l'adhan ? - Je ne ferai plus d'adhan pour personne après la disparition du Messager de Dieu "Reste et occupe-toi de l'adhan pour nous, 0 Bilal" -

"Je ferai ce que tu veux, dans le cas où tu m'avais libéré pour que je sois à toi. Sinon, laisse-moi avec la cause pour laquelle tu m'avais libéré, dans le cas où tu m'avais libéré en vue de Dieu" dit Bilal - "Au contraire, je t'avais libéré en vue de Dieu, ô Bilal.. ".

Là, les historiens divergent. Selon certains, Bilal partit aux frontières de Syrie, en tant que combattant pour la cause de l'Islam. Selon d'autres, il resta à Médine après avoir accepté la demande d'Abou Bakr . Mais après la disparition de ce dernier, il demanda au nouveau khalife Omar ibn al-Khattab la permission d'aller stationner sur les frontières, pour la cause de Dieu. Après quoi, comme il voulait, il s'en alla en Syrie.

Sa tombe se trouve à Damas en Syrie. Qu'Allah lui fasse miséricorde.

Source: http://www.asfiyahi.org/BILAL-IBN-RABAH-RA--LE-PREMIER-MUEZZIN-DE-L-ISLAM_a249.html

mercredi 28 juillet 2010

"Soufisme et Charia" ou l'éclairage de Malal Ndiaye sur le débat entre l'islam ésotérique et exotérique



"Soufisme et Charia" ou l'éclairage de Malal Ndiaye sur le débat entre l'islam ésotérique et exotérique

Cheikh Tidiane Ndiaye

Dakar — "Soufisme et charia - L'esprit de la lettre", tel est le titre du livre que vient de publier Malal Ndiaye qui dans ce septième ouvrage rédigé avec beaucoup de perspicacité et de maîtrise que lui confère son double titre de journaliste et de "mouquadam", fait le point sur "le débat multiséculaire" entre les tenants de l'islam exotérique, incarné par les wahabistes, et ésotérique, revendiqué par les soufis.

ans l'ouvrage paru aux éditions "Afrique challenge" et dont la séance de dédicace aura lieu samedi à 10h à la Grande mosquée du Point E, Malal Ndiaye s'attache d'emblée à circonscrire les différentes étapes du "débat" entre ceux appliquant rigoureusement jusque quelques fois à la caricature la religion révélée par Mouhammad (PSL) et ceux faisant intervenir l'esprit pour mieux comprendre et pratiquer cette dernière.

"Exclusivement intellectuel" à ses débuts comme l'illustre la passe d'armes à fleurets mouchetés qui eut lieu à la mosquée d'Al Azhar du Caire entre le grand maître soufi Ibn 'Ata Allah Al Iskadari et le savant hanbalite Ibn Taymiyya, le "débat" se mua par la suite en un combat, puis en "confrontation et anathèmes", écrit M. Ndiaye.

Il relève à ce propos que le littéralistes dans leur chasse aux intérioristes en arrivèrent même à traiter "de polythéistes" les chanteurs de louanges du prophète (PSL) tel que Mouhamad Al Boussayri, l'auteur de "Al Burda" (le Manteau) que nous connaissons bien au Sénégal.

Entre autres explications de cette évolution du "débat" devenu quelque part "émotionnel", le "muquadam" indexe "l'irruption de l'argent, les pétrodollars de ceux qui se sont autoproclamés défenseurs de "l'orthodoxie" sunnite".

"Enturbannés dans leurs dogmatiques convictions, rivés à "leur Islam" plombé et hermétique, les littéralistes sont plus portés à défendre leur foi qu'à la vivre (...)", écrit Malal Ndiaye pour qui cette position des Ahlou sharia (littéralistes purs et durs) incarnée par la doctrine wahhabite "néo-hanbalite" s'imposa par la force "avant d'être savamment entretenue et arrosée à coup d'argent".

La réaction des soufis ne s'est pas fait attendre et certains comme Ibn Arabi Al Hâtimi ne prirent pas de gants pour voir dans l'attitude du camp opposé celle des pharaons à l'égard des prophètes. "Pour complaire aux princes et aux puissants, ils n'hésitent pas à élaborer une casuistique qui tourne en dérision la Loi sacrée dont ils se veulent les interprètes, ils condamnent comme kufr tout ce qu'il ne peuvent comprendre", écrit Al Hâtimi, selon Malal Ndiaye.

Pour le "muquadam", c'est dans cette assertion que gît l'essentiel du malentendu, car, souligne-t-il, il se trouve curieusement parmi les maîtres de l'islam dite orthodoxe certains qui freinent des quatre fers et appellent à reconnaître la pertinence des soufis. C'est ainsi que, selon M. Ndiaye, Ibn Taymiyya écrit ceci : "ils (les intérioristes ou soufis) sont les plus sages et les plus pieux de la communauté".

En vérité, les littéralistes sont plutôt gênés à l'idée que l'enseignement de "l'ésotérisme sur la place publique" puisse perturber "l'esprit simple et quelque peu fragile des croyants vivant dans la douillette quiétude du Taqlid, du conformisme, du suivisme", indique Malal Ndiaye, soupçonnant les partisans du "+néo-hanbalisme+désincarné" de n'avoir pas "bien lu leur maître" et convoquant l'imam Malik pour clore le débat.

"Quiconque pratique le soufisme sans loi (sharia) est hérétique, quiconque suit la loi sans pratiquer le soufisme a dévié : celui qui conjoint les deux, celui-là seul réalise la vérité", écrit le Grand maître soufi.

Tout au long des pages suivantes, l'auteur démontre avec pertinence la nature à la fois ésotérique et exotérique de l'islam, prouve à travers les cinq piliers fondamentaux de l'islam que "le soufisme est la dimension spirituelle et introspective" de ce dernier. "Il est même le propre de cette religion", écrit-il non sans relever que "la grande erreur des adversaires du soufisme, c'est de croire qu'un saint délivre une nouvelle sharia !".

En conclusion, Malal Ndiaye tente de mettre de l'ordre dans le soufisme, distinguant d'une part les "haut placés" des Cheikhs lesquels "entretiennent avec le Prophète un lien subtil" doublé de la réception de l'Envoyé "enseignements et indications" et, d'autre part, les "faux maîtres".

Ces derniers, dénonce M. Ndiaye, prolifèrent et se font des disciples partout y compris dans nombre de pays d'Afrique de l'ouest du simple fait de "la crise de toutes les valeurs à tous les niveaux et dans tous les secteurs de la société".

Source: http://www.asfiyahi.org/Soufisme-et-Charia-ou-l-eclairage-de-Malal-Ndiaye-sur-le-debat-entre-l-islam-esoterique-et-exoterique_a365.html

L'otage Michel Germaneau est mort en captivité!

Salam alaikoum,

même si cela est un peu hors sujet je souhaitais quand même éxprimer mon dégout devant cet acte de lâcheté. Ceux qui ont commis cet acte, disent que c'est pour se venger d'un assault contre un de leur camp qui aurait fait six morts, mais des deux côtés, ils s'agissait de "combattants". Cette personne était allé faire le bien et était un retraité. Comment peut.on justifier cela islamiquement?



Michel Germaneau, retraité de 78 ans et membre d’une petite association d’entraide aux enfants du Niger, a été enlevé le 19 avril par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi)