mercredi 1 décembre 2010

Poême d'Al Ghazali quelques minutes avant son décès

Poême d'Al Ghazali quelques minutes avant son décès.


Dites à mes amis qui, me voyant mort, pleurent pour moi avec tant de douleur,

Ne croyez pas que le cadavre que vous voyez est moi-même. Je vous dis que ce n’est pas moi.

Je suis un esprit, ceci n’est rien que de la chair qui fut pendant un certain moment ma demeure et mon vêtement.

Je suis un trésor maintenu caché par un talisman, entouré par de la poussière, qui lui servit de manteau.

Je suis une perle, qui abandonna sa coquille désertifiée. C’était ma prison, où j’ai passé mon temps dans la peine.

Je suis un oiseau, et ce corps est ma cage de laquelle je me suis envolé.

J’ai passé mon chemin et vous êtes restés. Votre demeure n’était pas l’endroit où je suis supposé loger.

Ne pensez pas que la mort est la mort, non, c’est la vie et c’est la plus belle des espérances.


Abû Hâmid Al-Ghazâlî

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