jeudi 30 décembre 2010

L'école Asharite

L’école Asharite
 
Shaykh Muhammad 'Alawi Maliki (r)


" Beaucoup de fils/filles de musulmans ne connaissent pas l’école Ash'ari, ce qu'elle représente, et ses positions sur les principes de la foi islamique (‘aqidah). Certains d'entre eux, sans vergogne, ne peuvent s’abstenir d’accuser cette école de déviance, d’égarement et d’hérésie sur la question des attributs d'Allâh. La méconnaissance par les musulmans de l’école Ash'ari est une cause de la disparité dans l'unité des rangs d'Ahl al-Sunna. Certains ont été jusqu’à considérer les Ash'aris parmi les catégories des sectes égarées. Cela me dépasse que les croyants puissent être associés à des mécréants. Comment les musulmans sunnites peuvent-ils être considérés à égalité avec la plus extrême faction des Mu'tazilites ou des Jahmites.
« Eh quoi ! Traiterons-Nous ceux qui sont soumis à la volonté de Dieu sur le même pied d’égalité que les criminels? D’où tirez-vous cet étrange jugement? » [2]
Parmi les savants de la communauté musulmane, les Ash'aris sont les imams d’éminents maîtres de la guidance, dont la connaissance a rempli le monde d'est en ouest, et dont les gens ont unanimement reconnu l’excellence, l'érudition, et la piété.
Ils sont constitués de savants sunnites de premier ordre et des « phares » les plus brillants, ils sont ceux qui se sont opposés à l'excès commis par les Mu'tazilites. On compte parmi eux les plus grands imams du Hadith, du Fiqh et de l’Exégèse Coranique comme le Sheikh al-Islam Ahmad ibn Hajar 'Asqalani (d. 852/1449 ), maître des savants du Hadith et auteur du livre "Fath al-Bari bi Sharh Sahih al-Bukhari", ouvrage dont pas un seul savant musulman ne peut se dispenser, était Ash'ari.
Le Sheikh des érudits de l'islam sunnite, l'Imam an-Nawawi (d. 676/1277), auteur de "Sharh Sahih Muslim» et de bien d'autres célèbres ouvrages [3], était Ash'ari.
Le maître des exégètes du Coran, l'Imam al-Qurtubi (d. 671/1273), auteur de "Al-Jami 'li ahkan al-Qur'an", était Ash'ari.
Sheikh al-islam Ibn Hajar Haytami (d . 974/1567), qui a écrit "al-Zawajir" un iqtiraf al-kaba'ir », était Ash'ari.
Le Sheikh de la Loi Sacrée (Fiqh) et du hadith, l’irréfragable autorité Zakariyya Ansari (d. 926/1520 ), était Ash'ari.
De même l’Imam Abu Bakr Baqillani (d. 403/1013), l’Imam 'Asqalani (); l’Imam Nasafi (d . 710/1310); l’Imam Shirbini (d. 977/1570); Abu Hayyan Tawhidi, auteur de l’éxégèse Coranique "al-Bahr al-muhit"; l’Imam Ibn Juzayy (d. 741/1340), auteur de "al-Tashil fi 'al-Ulum Tanzil", tous ces imams et bien d'autres encore, étaient des Ash'aris

Si nous voulions énumérer tous les grands savants du Hadith, de l’Exégèse Coranique, et de la Loi Sacrée (Fiqh) qui ont été des imams Ash'aris, la tâche nous serait difficile et il faudrait des volumes uniquement pour recenser ces illustres personnalité dont la science a rempli la terre d'est en ouest.
Et il nous incombe de rendre le mérite lorsque ce mérite est dû, en reconnaissant la valeur de ceux dont la connaissance et la vertu ont servi la Sharî`ah du plus Grand des Messagers .
Que pouvons nous espérer de bon si nous contestons nos grands savants et vertueux aînés en les accusant de déviance et d’égarement?
Devrions-nous espérer qu’Allâh nous donne le bénéfice de leur science alors que nous croyons qu'ils étaient déviants et égarés?
Je vous le demande, y a-t’il un seul savant musulman contemporain, parmi les docteurs et les plus brillants érudits, qui ait apporté autant que Ibn Hajar ‘Asqalani ou l’Imam an-Nawawi ? Y en a-t’il un seul qui ait rendu autant service à la pure Sunnah Prophétique que ces deux nobles imams (Qu’Allâh les comble de Sa miséricorde et leur accorde la félicité)?
Comment pourrions-nous les accuser de déviance eux et tous les Ash'aris alors que nous avons tant besoin de leur science?
Comment pouvons-nous prendre d’eux s’ils sont dans l'erreur?
C’est la raison pour laquelle l'Imam ibn Shihab az-Zuhri (d. 124/742) à dit : " Cette science est une religion, alors regardez bien de qui vous prenez votre religion ".
Les opposants aux Ash'aris ne pouvaient-ils pas se contenter de dire, " En interprétant les Attributs Divins, ils ont eu un raisonnement (ijtihâd) erroné, il aurait été meilleur pour eux de ne pas le faire, qu’Allâh leur fasse miséricorde " [4]; au lieu de les accuser de déviance et d’égarement, ou de s’opposer vigoureusement à ceux qui les considèrent parmi les Sunnites?
Si les imams an-Nawawi, al-'Asqalani, al-Qurtubi, al-Baqillani, al-Fakhr al-Din al-Razi, al-Haytami, Zakariyyah al-Ansari, et de nombreux autres parmi les plus éminents savants et les illustres érudits ne sont pas du nombre des Sunnites, alors qui au juste en fait parti?
J’invite sincèrement tous ceux qui appellent à cette religion ou qui œuvrent dans le domaine de la propagation de l'islam à craindre Allâh en respectant l'honneur de la Communauté de Muhammad . Nul bien ne nous sera octroyé jusqu'au Jour Dernier, si nous ne parvenons pas à reconnaître la valeur et l'excellence de nos savants. "
Pour conclure, ceux qui ont véritablement suivi le Prophète et ses compagnons (qu'Allah soit satisfait d’eux tous) depuis prêt de 1400 ans sont les Sunnites (Ahl al-Sunna wa'l Jamâ’ah).
En résumé, ce groupe sauvé est composé aujourd’hui de ceux qui suivent les Imams Abu'l Hassan al-Ash'ari et Abu Mansur al-Maturidi dans la croyance (‘Aqeedah), et qui adhèrent à l'une des quatre écoles de jurisprudence - Hanafi , Maliki, Shafi'i et Hanbali.
Il s’agit du groupe qui tout au long de l'histoire islamique a eu le plus grand nombre d’adeptes (as-Sawad-al-Az'am) comme en attestent les preuves tirées du Qour'an et des hadiths. Il restera majoritaire jusqu'à ce que l'Heure soit établie, insha Allâh.


http://www.sunnisme.com/article-defense-de-l-ecole-ash-ari-par-al--alawi-al-maliki-53340940.html

mercredi 29 décembre 2010

21 Conseil pour memoriser le Coran

21 Conseil pour memoriser le Coran
 
par sheikh Abdallah Basfar

(Qu'Allah récompense abondement la personne qui a trancrit le cours du sheikh en francais) 


ALLAH aide et facilite l'apprentissage du Saint Coran, il nous a mis dans notre « fitra -nature innée- l'amour de Son livre comme Il nous a mis l'amour de Son Prophète et des lieux saints, vous pouvez voir des gens fondre en larmes lorsqu'ils aperçoivent la Maison Sacrée de la Mecque.
C'est ainsi pour le Coran ; enfants, jeunes, personnes âgées, femmes, hommes tous les Musulmans désirent mémoriser une partie du Saint Coran Si ce n'est pas la totalité.

Le Prophète a comparé la poitrine qui ne contient rien du Coran comme une maison vide.
Il a aussi dit : " ALLAH a une famille. " Qui sont-ils ? Lui demanda-t-on. Il répondit : Les gens du Coran, ce Sont Sa famille et Ses particuliers -ahluhu wa khassatuh.
Ce n'est pas nous qui décidons d'apprendre le Coran, c'est ALLAH qui choisit à qui Il apprend Son livre. ALLAH dit : « Thuma awrathna el kitaba li ladhina stafayna min 'ibadina » Nous avons donné Le Livre à ceux que Nous avons choisi parmi Nos serviteurs ~.
Avec le Coran que tu as dans ton coeur ALLAH te protège contre toute sorte de maladies, malheurs etc...

Il est aussi rapporté dans certains aHadiths que celui qui apprend le Coran dans Sa jeunesse, ALLAH mélange le Coran à sa chaire, son sang et ses os et il sera ressuscité avec les nobles Anges. Quand à celui qui est âgé, il aura aussi d'énormes récompenses car il a plus de difficultés.

Le Prophète a dit : « Le meilleur d'entre vous est celui qui a apprit le Coran et qui l'enseigne. »

 Comment apprendre le Saint Coran?

1) La volonté 

Si je veux apprendre le Coran, il faut que ce soit une volonté qui vienne entièrement de moi et non quelqu'un qui me pousse à cela, je peux répéter la page milles fois je ne l'apprendrai pas, il faut qu'il y ait une réelle volonté qui vient du coeur.
Bien sur il est tout à fait possible d'encourager une personne pour apprendre le Coran, mais ici je parle du cas où la personne est obligée d’apprendre le Coran, contre son grès.

2) L’Intention

Tout d'abord je me demande pourquoi est-ce que je veux apprendre le Coran ?
Si j'apprends en vue d’ ALLAH, c'est là la bonne résolution. Mais Si je me rends compte que ma motivation est une chose de la vie d'ici-bas il faut que je sache que je suis dans la mauvaise voie.

Je dois renouveler ma niya -intention- et faire en sorte de n'apprendre que pour la satisfaction de Dieu ; car sache que parmi les trois premières personnes qui entreront en enfer, il y a une personne qui a mémorisé le Coran pour qu'on dise d'elle qu'elle connaît le Coran.

Donc il faut avoir une intention pure et la renouveler assez souvent car on peut commencer à apprendre le Coran avec une bonne intention, mais plus on avance dans l'apprentissage, plus les gens nous encouragent et nous respectent pour ce qu'on a apprit plus notre Intention peut changer : on apprend beaucoup plus pour ne pas décevoir ou pour satisfaire les gens la prochaine fois qu'ils nous demanderont où en sommes-nous dans la mémorisation du Coran.

D'après 'Omar Ibn Al Khattab, le Prophète a dit:
« Certes les actions ne sont récompensées que selon les intentions qui les motivent et chacun sera récompensé conformément à son intention », Ibn Abbâs -radiya Allahu 'anhu-, disait : « L'Homme apprend en fonction de son intention ».

3) Craindre ALLAH et s'éloigner des péchés

S'éloigner des péchés du coeur et du corps (mains, jambes, langue etc.).
Parmi les péchés du coeur il y a le kibr (la fierté, l’orgueil), la jalousie, comment ALLAH peut accorder à un serviteur Sa parole alors qu'Il voit son coeur préoccupé par de telles choses? Parmi les choses qui aident à tenir sa langue, il y a le jeûne surérogatoire. Le temps passe très vite et il ne faut pas perdre sa jeunesse dans les verbiages futiles, les discutions inutiles ou devant la télé ou internet. Comparons le temps que nous accordons à nos amis pour discuter de tout et n'importe quoi et celui que nous accordons à La Parole d'ALLAH.

L'Imam Chafi'i -rahimahullah- disait : « Je me suis plaint à Waki' de ma mauvaise mémoire, il m'a conseillé de délaisser les péchés et il m'a dit Sache que la science est une lumière. Et que La Lumière d'ALLAH n'est pas donnée à un pécheur. »

4) Vider son coeur de toute Chose futile et l'occuper par l'apprentissage du Coran

La personne qui veut mémoriser le Coran doit en faire sa principale préoccupation, elle doit faire des invocations, son esprit doit être constamment avec le Coran, nuit et jour. Lorsque Allah voit Son serviteur dans cet état, Il lui accordera
certainement l'apprentissage du Coran, Il est Le plus Généreux des Généreux. Mais que l'on ne soit qu'à demi préoccupé par le Coran, si on l'apprend tant mieux, si on l'apprend pas tant pis.
Celui qui montre de la négligence envers le Livre d'ALLAH, ALLAH montrera de la négligence envers lui. Qu'ALLAH nous préserve de cela.

5) Connaître, aimer et respecter le Coran

Celui qui connaît quelque chose l'aime mais celui qui ignore quelque chose la prend comme ennemi, c'est pour cela qu'on doit connaître les bienfaits du Coran et sa valeur.
On doit aimer le Coran et les gens du Coran, ceux qui ont passé leur vie au service de Ce Livre.
Respecter le Coran Ce n'est pas un livre comme les autres, c'est La Parole d'ALLAH.

On ne doit pas poser le Coran n'importe où mais dans un endroit pur et ne pas déposer des choses dessus.
Lorsqu' ALLAH voit Son Serviteur prendre soin de Sa parole et la respecter, Il le juge digne de porter Son livre dans sa poitrine In cha ALLAH.

6) Corriger sa lecture et sa prononciation

Une fois par an le Prophète récitait la totalité du Coran à Djibril, il le fit deux fois l'année de sa mort.
Si le Prophète récitait le Coran et le révisait alors que c'était à lui qu'Il était révélé, que dire de nous?

Avant de me mettre à apprendre une page je la récite devant mon Professeur pour qu'il me corrige mes fautes de prononciations pour ne pas apprendre avec des erreurs. Il est connu qu'une personne qui corrige une page avant de l'apprendre apprend deux fois plus vite qu'une autre qui ne l'a pas fait.
S'il ne m'est pas possible de réciter devant un professeur j'écoute sur une cassette la partie à apprendre.

Une chose très importante : Apprendre à prononcer les lettres arabes pour bien faire la différence entre un « dal » et un « dad », un « zay » et un « zha » emphatique etc.
Pour cela il faut obligatoirement avoir un professeur car il me corrige alors que moi je ne suis pas conscient(e) de mes fautes. Ce n'est pas suffisant d'apprendre avec des K7 car elles ne me répondent pas et ne m'arrêtent pas à chaque faute.
Et plus le professeur est Hàfiz (personne qui connaît le Coran par coeur), plus il est moutquine (personne qui a une bonne lecture du Coran, qui respecte toutes les règles de tajwid) mieux c'est car il est soucieux de faire réussir ses élèves, de les pousser jusqu'à ce qu'ils parviennent à finir le Coran.
C'est très important que le professeur encourage l'élève et le pousse à finir le Coran surtout à un moment où l'élève n'est plus très motivé. C'est ainsi qu'est l'être Humain, à des moments nous avons envie d'apprendre des pages et des pages de Coran tellement nous sommes motivés, et par d'autres moments notre motivation est très faible, si du moins elle est encore présente.
Qu'ALLAH nous préserve de la paresse et de l'incapacité surtout lorsqu'il s'agit d'apprendre Sa Parole.

7) Rechercher l'âge d'or pour apprendre le Noble Coran

La tranche d'âge durant laquelle il est recommandé d'apprendre le Coran est de 5 à 23 ans. Plus c'est jeune mieux c'est car la mémoire est plus performante. Mais cela ne veut pas dire que Si j'ai 25 ans c'est trop tard J'ai vu de mes propres yeux un Frère âgé d'une cinquantaine d'années mémoriser la moitié du Coran en quelques mois ! Tout dépend d'ALLAH, ensuite de ma volonté et du travail que je fournirai.

8) Trouver les bons moments

Il est conseillé d'apprendre quelques instants avant salat al Fadjr et après cette salat jusqu'au levé du soleil car ce sont des moments bénis pour la communauté Musulmane.

Un médecin musulman qui s'occupe de malades présentant des troubles de la mémoire dit dans un exposé sur la mémorisation du Coran
« Le matin l'esprit est bien reposé et c'est le meilleur moment de la journée pour apprendre, de plus ce que l'on fait le matin est aimé par le coeur c'est un effet que j'ai constaté de par mon expérience personnelle, [...] pour vous en convaincre il faut essayer pendant quelques jours Le matin est donc dans la mesure du possible le meilleur moment pour apprendre le Coran. [...) (et lorsque) l'on récite avant de dormir dans son lit ce que l'on a appris du Coran, pendant la journée on se rend compte que cela améliore énormément la qualité de la mémorisation. »

Un savant disait : « Dors bien, lèves-toi avant le Fadjr et apprends, tu n'oublieras pas Si ALLAH le veut ».

9) Trouver le bon endroit

Eviter les endroits vastes tels la rue, la forêt etc. C'est peut-être bon pour la lecture mais c'est mauvais pour la mémorisation. Il faut plutôt préférer les endroits fermés et bien aérés.
Le meilleur de ces endroits est bien sûr la mosquée; car nos yeux ne peuvent pas se poser sur des choses interdites et mauvaises
Le mieux serait de choisir un endroit par sourate, par exemple sourate Al Baqara je l’apprends à la mosquée, sourate Ali 'Imrane je l'apprend à la bibliothèque etc. Si j'ai la possibilité d'avoir de l'eau de Zam-Zam je la bois avec l'intention d'apprendre le Coran. C'est ainsi que faisaient les Salafs Salahs -pieux prédécesseurs-.

10) Rester concentré et ne pas se décourager

Mes yeux regardent le Coran, ma bouche récite, mes oreilles écoutent, mais mon coeur est préoccupé par autre chose, même si je répète plusieurs fois il ne m'est pas possible d'apprendre sans la présence d'esprit.

Un autre point important, lorsque l'on commence à mémoriser une sourate par coeur il ne faut pas se mettre dans la tête que cette sourate est difficile à mémoriser ou que j'aurais des difficultés à l'apprendre ; cela s'enregistrera dans ma tête et je trouverais une très grande difficulté à mémoriser cette sourate car dès le début je me suis mis un obstacle dans la tête. Même Si mon entourage me dit que telle sourate est difficile à mémoriser je dois me dire que j'ai la capacité de l'apprendre, qu'ALLAH m'aidera s'Il le veut.

11) Répéter plusieurs fois

Après avoir appris une page je la répète entre 50 et 100 fois pour plus de facilités lors des révisions.
Ibn AI Djawziya -rahimahullah- conseillait de répéter la page 50 fois minimum.
Sachez qu'en Ouzbékistan ils répètent 300 fois la page.

Chacun apprend à sa vitesse, quelqu'un répète quinze fois, un autre doit répéter la page vingt fois pour l'apprendre, l'essentiel c'est que tout le monde arrive à apprendre sa page.

12) Souligner au crayon les mots que j'oublie

Par exemple j'apprends la deuxième page de sourate Al Baqara " Ina ladhina kafarou sawa-oun 'alayhim..." et le mot "sawa-oun" m'échappe à chaque fois, je le souligne et lorsque je repasse devant ce mot je le répète plusieurs fois.

13) Apprendre sur le même Coran

Mes yeux photographient la page dans mon cerveau; tel verset est en haut, tel autre en bas etc. Donc je dois apprendre sur le même Coran et préférer celui qu'on appelle «Moushaf Al Houfâz» -le livre de ceux qui mémorisent le Coran- car chaque page commence par un verset et termine par un verset, ceux-ci ne sont pas coupés d'une page à une autre.

14) Elever et embellir la voix

Lorsque j'apprend je doit m'efforcer d'élever la voix pour que mes oreilles entendent et facilitent ainsi la mémorisation.
Le Prophète a dit : " Ne fait pas partie de nous celui qui n'embellit pas sa voix lorsqu'il lit le Coran ". Il est aussi conseillé de prendre une mélodie car lorsque l'on révise, les mots reviennent avec la mélodie.

15) Comprendre le sens de ce que j'apprends

Si je ne suis pas arabophone je lis la traduction du passage à apprendre et j'essaye de comprendre en arabe. C'est aussi bien de lire l'exégèse - tafsir- du Coran car ça aide énormément la mémoire.
Je dois aussi faire très attention aux moutashabihat -similitudes-. Le tiers du Coran se ressemble. Il est demandé aux professeurs d'indiquer aux élèves que tel verset existe aussi dans telle sourate pour que ceux-ci insistent bien sur le wasl des ayat -la continuité des versets- pour ne pas passer d'une sourate à une autre sans s'en rendre compte.

16) La révision permanente ( !)

Le plus important quand on s'est mit à apprendre le Coran c'est la révision. Cela ne sert à rien d'avancer dans l'apprentissage et
de ne pas réviser ce que l'on a appris auparavant, c'est comme construire une maison d'une main et en même temps démolir ce qu'on a construit de l'autre.

Parmi les choses qui aident à la révision des pages, il y a le fait de prier pendant la nuit ou la journée des prières surérogatoires avec ce qu'on a appris.

Il est rapporté dans le Sahih Boukhari que le Messager d'ALLAH a dit : « Misère à celui qui dit J'ai oublié tel ou tel verset du Coran ! Car en fait, c'est ALLAH qui a causé l'oubli (en omettant de le réciter constamment). Vous devez, alors, le réciter fréquemment, parce que le Coran échappe des coeurs des hommes plus rapidement que le font les chameaux (quand ils sont relâchés). »

Une autre chose qui aide à ne pas oublier le Coran est que lorsque je veux avancer dans une sourate, avant de commencer à apprendre une nouvelle page je révise toute la sourate du début. Par exemple, je suis en train d'apprendre sourate Al Kahf, je suis arrivée à la huitième page; lorsque j'ouvre mon Coran au lieu de commencer directement à mémoriser la neuvième page, je referme mon Livre et commence à réciter la sourate du début jusqu'à ce que j'arrive à la neuvième page et là je commence à l'apprendre. Et cela même si la sourate est longue et il ne me reste que quelques pages à mémoriser pour la finir.

17) Déterminer un moment pour le Coran

Je doit choisir un moment de la journée pour le Coran, un moment que je n'accorderai à rien d'autre, famille, invités, courses, ménage etc. Il faut que je sois dur(e) envers moi-même et que je sois déterminé(e). Le mieux serait d'établir un programme, par exemple une page par jour, à la fin du mois je doit en connaître trente alors je vérifie est-ce j'ai respecté mon programme ou
non. Pendant les vacances ou les périodes libres je dois augmenter la quantité journalière à apprendre pour avancer plus vite etc.

18) Faire des Invocations 

Moi je veux apprendre le Coran. Qui a la capacité de m'aider à atteindre mon but? Par ALLAH, personne ne détient cette capacité si ce n'est ALLAH! Même pas mon professeur, mon école, mes parents, je dois demander à ALLAH de placer le Coran dans mon coeur, Lui demander de me faciliter l'apprentissage. Demander tout cela avec sincérité et volonté pour qu'ALLAH réalise mon voeux, Il est certes Celui qui répond à l'invocation de celui qui L'invoque.
Il a dit : « Invoquez-Moi, Je vous répondrai. »

19) L'assiduité dans l'apprentissage

Certaines personnes apprennent dix hizb, vingt hizb et s'arrêtent ; quand tu leur demandes pourquoi elles se sont arrêtées, elles te répondent « Fais moi des invocations pour que Dieu m'aide a continuer » bien sûr qu'on va lui faire des invocations mais pourquoi elle s'est arrêtée, les douas ça ne suffit pas si je ne fais rien à côté, il faut continuer, suivre le chemin jusqu'à arriver à son but in cha- ALLAH.
Si nous avons pendant une période plus de travail que d'habitude, nous diminuons la quantité quotidienne à apprendre mais nous ne nous arrêtons en aucun cas, car recommencer après s'être arrêté est très difficile.

20) Appliquer ce que j'ai appris 

Je dois essayer au maximum d'appliquer ce que j'apprends pour que ça reste bien dans ma mémoire. Les Compagnons du Prophète dès qu'ils apprenaient un verset ils le mettaient en pratique, à
tel point que certains Compagnons mirent des années et des années pour finir la mémorisation du Coran ! Lorsque le Coran était récité et qu'ils entendaient « Ya ayyouha ladhina Amanou ! » -Ô Vous qui avez cru !- ils tendaient l'oreille et étaient prêts à exécuter les ordres de ce verset.

21) Enseigner ce que j'ai appris 

Il a été rapporté que le Prophète a dit : " Le meilleur d'entre vous est celui qui a apprit le Coran et qui l'a enseigné ". Je ne suis pas obligé(e) d'attendre de finir de mémoriser le Coran pour commencer à enseigner. Je peux enseigner quelques règles de tajwid de bases à des personnes débutantes ou moins savantes que moi pour la baraka du 'ilm -la bénédiction de Dieu dans ma science-.
J'ai entendu dire par mon professeur -qu'ALLAH le bénisse- « La valeur d'un savant n'est pas en fonction de la quantité de sa science mais plutôt en fonction de ses élèves et il nous citait en exemple Shaykh Ibn Taymiyah -rahimahullah- qui avait de nombreux élèves qui devinrent d'éminents savants dont Ibn Qayim AI Djawziya et Ibn Kâthir –rahimahumullah.

Source: www.assabyle.com

lundi 27 décembre 2010

L'amour des compagnons pour le Prophete (saws)

Dans le Coran Allâh a juré par de nombreuses créatures : le ciel, le soleil, la
lune, le temps, les anges. Le seul descendant d’Adam par lequel Il a juré est
Muhammad (saws):

"Par ta vie, ces gens étaient en plein égarement dans leur ivresse" (Coran 15/72)

Voyons quel fut le comportement de ses Compagnons. 

Sahîh al-Bukhârî : 

« Chapitre : Ce que l’on rapporte au sujet de la cuirasse du Prophète, son
bâton, son épée, sa pierre à feu, sa bague et tout ce que les califes ont utilisé
après lui, parmi ses effets [personnels] et dont on ne sait s’ils ont fait l’objet
d’un partage. Figurent aussi ses cheveux, ses sandales, son gobelet et tout ce
que ses Compagnons et d’autres qu’eux utilisaient pour se bénir
(tabarruk)
152
 
Ses cheveux
Ibn Sirîn raconte : « Je dis un jour à ‘Ubayda : “Nous avons, chez nous,
quelques cheveux du Prophète () que nous avons obtenus auprès d’Anas.”
[‘Ubayda] dit alors : “Posséder, ne serait-ce qu’un seul de ses cheveux me
serait plus agréable que de posséder ce bas monde et tout ce qui s’y
trouve
153


Anas raconte : « Lorsque [lors du pèlerinage] le Prophète () se rasa la tête,
Abû Talha fut le premier à en prélever quelques mèches
154
 
Son sang
Le Prophète () avait l’habitude de se faire appliquer des ventouses. Un
jour, après une séance, il confia à ‘Abd Allâh ibn  Zubayr le soin de
récupérer son sang, de s’éloigner avec et de le verser dans un endroit retiré,
à l’abri des regards. Quand ‘Abd Allâh revint, le Prophète lui demanda :                                              
« “Qu’as-tu fait du sang ?” Il répondit : “Je l’ai mis dans l’endroit qui m’a
semblé être le plus à l’abri des gens.” Le Prophète lui demanda : “L’aurais-
tu avalé ?” Il répondit : “Oui !” […]
155 

Sa peau
Abû Juhayfa raconte : « Le Prophète () se rendit, au début de l’après-
midi, à la rivière. Il s’ablutionna et pria deux rak‘a pour la prière du zuhur
puis deux pour celle du ‘asr, un pic fiché en terre devant lui […] ; ensuite,
les gens se levèrent. [Tour à tour,] chacun prenait la main [du Prophète] et la
passait sur son visage. [Abû Juhayfa ajoute] : “Je pris sa main et la passai
sur mon visage. Je la sentis plus fraîche que de la neige et plus parfumée que
du musc
156

Sa salive
‘Urwa rapporte, d’après al-Miswarî et Marwân : « […] Jamais l’Envoyé
() ne crachait, sans que son expectoration n’atterrisse dans les mains de
l’un d’entre eux ; ils s’en frottaient ensuite le visage et la peau
157

Sa transpiration
Anas ibn Mâlik rapporte : « L’Envoyé () vint chez nous et fit sa sieste.
[Durant son sommeil] il transpirait. Umm Sulaym [ma mère] s’approcha de
lui et se mit à recueillir de sa transpiration dans un flacon. L’Envoyé () se
réveilla et lui dit : “Mais, que fais-tu ?” Elle répondit : “Ceci est ta
transpiration ; je vais la mélanger à notre parfum, car [ta transpiration] est le
plus beau des parfums.” » Dans la version suivante, elle dit : « “Ô Messager
d’Allâh, nous espérons ainsi répandre la bénédiction [que cette eau porte en
elle] sur nos enfants.” Il répondit : “Tu as bien fait
158
  
L’eau de ses ablutions
Al-Hakam raconte : “J’ai entendu Abû Juhayfa dire : “Le Prophète () vint
à nous au début de l’après-midi. On [Bilâl], lui porta un récipient d’eau avec
laquelle il s’ablutionna. Les gens se mirent alors à recueillir cette eau et à
s’en humecter le corps […]” Abû Mûsâ dit : “Le Prophète demanda un
récipient d’eau. Il se lava les mains et le visage puis rejeta, dans le récipient,
l’eau contenue dans sa bouche et leur dit : – Buvez de cette eau puis versez-
en sur votre visage et votre gorge”
159

  
Dans une autre version, il est précisé : « J’ai vu Bilâl prendre le récipient
d’eau des ablutions du Prophète () et les gens se presser autour de cette
eau. Celui qui parvenait à en obtenir un peu s’en humectait le corps ; celui
qui n’y parvenait pas saisissait la main de son compagnon et s’imprégnait de
l’humidité restée dans ses mains
160


Ibn Shihâb raconte : « Mahmûd ibn ar-Rabî – celui-là même que le Prophète
bénit un jour, alors qu’il était enfant, en aspergeant son visage avec de l’eau
qu’il avait recueilli dans sa bouche – m’a dit : “Lorsque le Prophète ()
s’ablutionnait, [l’effervescence autour de lui] était telle que les gens
manquaient de s’entretuer pour récupérer l’eau de ses ablutions
161
 

Al-Ja‘d raconte : « J’ai entendu as-Sâ’ib ibn Yazîd dire : “Ma tante
m’emmena un jour auprès du Prophète. Elle lui dit : “Ô Messager d’Allâh,
le fils de ma sœur, que voici, est malade.” Le Prophète () passa sa main
sur ma tête et me bénit (baraka). Il s’ablutionna et je bus de l’eau de ses
ablutions. Je me levai et vins derrière lui. Alors, je vis entre ses omoplates,
le Sceau de la Prophétie ; il était gros comme un œuf de colombe
162


Ja‘fâr ibn Muhammad rapporte : « De l’eau de la toilette mortuaire du
Prophète (), stagnait dans [l’orbite], le creux de ses paupières. ‘Alî [la
recueillait et] la buvait
163

Ses vêtements
« Sahl rapporte qu’une femme vint auprès du Prophète () avec une étoffe
(burda) aux bords tissés encore intacts. [Elle demanda à  l’assemblée] :
“Savez-vous ce qu’est une  burda ?” Il répondirent : “C’est un vêtement
ample” [Le Prophète] dit : “C’est exact.” Elle dit : “Je l’ai tissé de mes
mains et je voudrai t’en revêtir.” Le Prophète qui en avait besoin, l’a pris ; il
revint ensuite vers nous en l’ayant revêtu. Elle plut à un homme, qui lui dit :
“Offre-la-moi ; qu’elle est belle !” Les gens lui dirent : “Tu as mal agi, le
Prophète () l’a portée, car il en avait besoin.” Plus tard [Sahl dit :] Ayant
appris qu’il ne la lui avait pas rendue, je l’interrogeais [sur son
comportement], il me dit : “Je jure par Allâh, je ne la lui ai pas demandée
pour la porter, mais pour en faire mon linceul.” – Sahl ajoute – : “Et elle fut
son linceul
164

 
« Le Prophète () appelait affectueusement « ma mère » Fâtima bint Asad
la mère de ‘Alî. Lors de son décès, il fit de sa chemise le linceul dont elle fut
revêtue et s’allongea dans sa tombe avant de l’enterrer
165

                                                

Son intercession
L’intercession du Prophète au Jour du jugement est une certitude pour tous
les musulmans sunnites.  

« Anas rapporte que, quand la sécheresse sévissait, ‘Umar ibn al-Khattâb
sollicitait l’intercession d’al-‘Abbâs ibn ‘Abd al-Muttalib pour faire tomber
la pluie. [‘Umar invoquait Allâh en] disant : “Seigneur, autrefois nous
faisions intercéder notre Prophète auprès de Toi, et Tu faisais tomber la
pluie. [Aujourd’hui que Muhammad est auprès de Toi] nous faisons
intercéder son oncle al-‘Abbâs, et Te demandons de faire tomber la pluie.”
[Anas ajoute] “Et la pluie tombait
166

Son anniversaire
Commentaire d’Abû Shâma :
Parmi les plus belles innovations de notre époque,  il y a cette fête que l’on
célèbre chaque année, à l’occasion de la naissance  du Prophète (), et
durant laquelle, les gens offrent des aumônes, sont aimables entre eux,
revêtent de beaux vêtements et sont joyeux. Mais par delà le caractère
louable de cette solidarité avec les pauvres, cette manifestation est une
preuve, de la part de celui qui agit ainsi, de son amour pour le Prophète et de
la vénération qu’il lui porte, mais aussi un témoignage de reconnaissance
envers Allâh, pour le remercier de les avoir ainsi gratifié de l’envoi de Son
Messager qu’Il a suscité en tant que miséricorde pour l’univers
167

Abû Shâma, le shaykh de l’imam an-Nawawî, n’est pas le seul savant 
sunnite à vanter les mérites de cette innovation. Aucun d’entre eux, jusqu’à
nos jours, n’a fait l’amalgame entre cette fête religieuse et les soirées
dansantes de leurs concitoyens. Ce n’est pas parce  que des ignorants
s’adonnent, lors de cet anniversaire, à des pratiques condamnables, que l’on
doit en priver les gens pieux et respectueux, sans quoi, il faudrait également
interdire la célébration des mariages, des naissances et de l’aïd, car ils en
font autant lors de ces évènements.
      
Notes
152
. Al-Bukhârî. Intitulé du chapitre du partage (khumus).
153
. Al-Bukhârî. Chapitre des ablutions, hadith n°168. 
154
. Al-Bukhârî. Chapitre des ablutions, hadith n°169.  Chapitre XII – Muhammad 
155
. Al-Hâkim. Chapitre de la connaissance des Compagnons. D’après ‘Âmir ibn ‘Abd Allâh ibn az-Zubayr, hadith
n° 6343 –  al-Bayhaqî, al-Bazzâr, at-Tabarânî.
156
. Al-Bukhârî. Chapitre des vertus (manâqib). D’après al-Hakam, hadith n°3360. 
157
. Al-Bukhârî. Chapitre N° 75 des ablutions. Paragraphe : Les mucosités buccales et nasales sur les vêtements
(al-buzâq wa-l-mukhât wa nahwihi fî ath-thawb).  
158
. Sahîh Muslim. Chapitre des mérites (fadâ’il) Paragraphe de l’odeur et de la bénédiction de la transpiration du
Prophète (tibb ‘araq an-Nabî wa at-tabarruk bihi). Hadiths n° 4300 et 4301.
159
. Al-Bukhârî. Chapitre des ablutions. D’après Abû Juhayfa, hadith n° 185 – Muslim. Chapitre de la prière.  La vérité sur les salafites
 160
. Al-Bukhârî. Chapitre des ablutions. D’après le père d’Abû Juhayfa, hadith n° 369. 
161
. Al-Bukhârî. Chapitre des ablutions, hadith n° 186.
162
. Al-Bukhârî. Chapitre des ablutions, hadith n° 187 –  Muslim. Chapitre des mérites (fadâ’il).
163
. Ahmad. Chapitre des Banû Hâshim, masnad ‘Abd Allâh ibn ‘Abbâs, hadith n° 2407.
164
. Al-Bukhârî. Chapitre des funérailles (janâ’iz). Paragraphe de la préparation anticipée du linceul, hadith n°
1218.
165
. Ibn al-Athîr. Asad al-ghâba. 7/213, hadith n° 7176 Chapitre XII – Muhammad 
 166
. Al-Bukhârî. Chapitre de la pluie. Hadith n°964. 
167
. Muhammad Ridâ. Muhammad Rasûl Allâh, page 26. 

Tiré du livre "La vérité sur les salafites par M.Jarman"

mercredi 1 décembre 2010

Poême d'Al Ghazali quelques minutes avant son décès

Poême d'Al Ghazali quelques minutes avant son décès.


Dites à mes amis qui, me voyant mort, pleurent pour moi avec tant de douleur,

Ne croyez pas que le cadavre que vous voyez est moi-même. Je vous dis que ce n’est pas moi.

Je suis un esprit, ceci n’est rien que de la chair qui fut pendant un certain moment ma demeure et mon vêtement.

Je suis un trésor maintenu caché par un talisman, entouré par de la poussière, qui lui servit de manteau.

Je suis une perle, qui abandonna sa coquille désertifiée. C’était ma prison, où j’ai passé mon temps dans la peine.

Je suis un oiseau, et ce corps est ma cage de laquelle je me suis envolé.

J’ai passé mon chemin et vous êtes restés. Votre demeure n’était pas l’endroit où je suis supposé loger.

Ne pensez pas que la mort est la mort, non, c’est la vie et c’est la plus belle des espérances.


Abû Hâmid Al-Ghazâlî

lundi 29 novembre 2010

Le lifting géant de La Mecque favorise les plus riches fidèles

Le lifting géant de La Mecque favorise les plus riches fidèles

L'explosion du nombre de pèlerins qui se rendent chaque année à la Mecque oblige la première ville sainte de l'Islam à une révolution urbaine et architecturale qui suscite plusieurs critiques.

Le pèlerinage à La Mecque (hajj en arabe) ne connaît pas la crise et les autorités saoudiennes l'ont bien compris. Le hajj est un composant précieux de l'économie du royaume wahhabite ; il a rapporté 5 milliards d'euros en 2009 et pourrait un jour remplacer les bénéfices de la manne pétrolière. Chaque année, les pèlerins sont de plus en plus nombreux à vouloir effectuer ce cinquième pilier de l'Islam. Cette année, le flux de pèlerins a déjà augmenté de 20%. Selon une étude publiée par la Saudi British Bank, La Mecque devrait même accueillir 20 millions de visiteurs en 2020, contre 5 millions actuellement.

Pour faire face à ce défi, l'Arabie Saoudite a entrepris des travaux gigantesques. Quelque 20 milliards d'euros vont être investis dans des projets de réhabilitation de la ville sainte de l'Islam. Pas moins de 130 tours doivent être érigées dans les quatre prochaines années. De plus en plus d'immeubles vont donc entourer la Kaaba, la pierre noire vers laquelle se tournent chaque jour les musulmans du monde entier durant leurs prières.

100.000 euros le mètre carré

Cette frénésie immobilière continue de faire grimper le prix déjà très élevé du mètre carré : avec 100.000 euros par mètre carré, La Mecque est l'une des villes les plus chères du monde. Pour rentabiliser les investissements - et par volonté politique - les tours qui prolifèrent tout autour de la Grande Mosquée (Haram al Masjid) sont majoritairement des résidences de luxe et des hôtels cinq étoiles. Exemple, en juillet dernier, les autorités saoudiennes ont inauguré, la Makkah Clock Royal Tower, un hôtel qui culmine à 601 mètres de haut, soit la deuxième plus haute tour au monde arabe après la Burj Khalifa de Dubaï.

Conséquence : cette architecture gigantesque, implanté en face de l'accès de la Grande Mosquée, domine complètement tout le paysage de la petite ville de recueillement. Et seuls les croyants qui peuvent débourser 16.650 dollars la nuit dans une suite peuvent espérer profiter d'une suite d'une vue imprenable sur la Kaaba, le lieu saint entre tous.

«Manhattanisation» de la Ville Sainte

Progressivement, ce haut lieu de l'Islam s'estompe donc derrière une forêt de bâtiments de luxe, permettant aux fidèles les plus fortunés d'être mieux lotis que d'autres pour accomplir le hajj (devoir de tout musulman valide qui peut se le permettre). Or dans l'enceinte de la Grande Mosquée, le principe veut que tous les pèlerins soient égaux devant Dieu.

Un certain nombre d'intellectuels saoudiens sont gênés par les projets du gouvernement qui, selon des diplomates en poste à Ryad, n'ont été approuvés que par des dignitaires religieux. Ces derniers s'accordent sur le besoin de repenser les lieux pour assurer un meilleur accueil des pèlerins et souhaitent par la même occasion attirer toujours plus de musulmans en quête de salut selon les principes de l'islam - ce que l'Arabie saoudite considère comme son devoir.

Mais des personnalités tels que le journaliste Mahmoud Sabbagh ou Irfan al-Alawi, le fondateur de l'Islamic Heritage Research Foundation, déplorent la destruction du patrimoine culturel et la « manhattanisation » (du nom du célèbre quartier de New York) de la ville en décalage total avec l'esprit de spiritualité du lieu. « On ne peut s'empêcher d'être attristé par la vue d'une Kaaba si petite au milieu de ces géants de verre et d'acier », a regretté la romancière saoudienne Raja Alem.

photo : Mustafa Ozer

Source : lefigaro.fr

dimanche 21 novembre 2010

samedi 20 novembre 2010

Le Mahdi et ses Conseillers d'Ibn `Arabi : une sagesse pour la fin des temps (fragment)

Le Mahdi et ses Conseillers d'Ibn `Arabi : une sagesse pour la fin des temps (fragment)

Tayeb Chouiref



De nombreux hadiths du Prophète, cités dans des recueils faisant autorité, nous présentent cette grande figure spirituelle attendue à la fin des temps qu'est le Mahdi. Même s'il est difficile de définir avec précision sa mission et son rôle spirituel, les hadiths nous permettent de comprendre qu'il sera à la fois un chef temporel de la communauté musulmane et un guide spirituel chargé d'éclairer les croyants à une époque où les ténèbres, la confusion et l'injustice domineront. Il aura à lutter contre l'Antéchrist (al-Dajjal) qui tentera de régner en maître tout puissant jusqu'au retour de Jésus :

« Le Mahdi est un de mes descendants, il a le front large et le nez aquilin. Il emplira la terre d'équité et de justice après que la tyrannie et l'injustice auront régné sur elle. Il règnera sept ans. » (Rapporté par Abu Sa`id al-Khudri, cité par Abu Dawud)

Le Mahdi sera donc un calife divinement inspiré et selon les termes du Prophète :

« S'il ne devait rester qu'un jour d'existence à ce monde, Dieu le prolongerait jusqu'à ce qu'arrive un homme de ma descendance (min ahl bayti), son nom reprend le mien. » (Rapporté par Abu Hurayra, cité par Tirmidhi)

* * *

Le Mahdi attendu à la fin des temps a toujours fait l'objet d'une attention particulière en Islam : A travers les siècles, il a nourri la piété populaire autant que la réflexion des théologiens. Mais ce sont, sans conteste, les mystiques et les maîtres spirituels qui nous offrent les exposés les plus précieux.

Le rôle spirituel du Mahdi, décrits dans de nombreux hadiths, ne pouvait manquer d'inspirer celui qui fut nommé al-Chaykh al-akbar, le maître spirituel par excellence. En effet, Ibn `Arabi (1165-1240) consacre un chapitre entier de son immense "Somme spirituelle" al-Futuhat al-makkiyya au rôle qu'assumeront, aux côtés de Jésus, le Mahdi et ses Conseillers à la fin des temps.

Ce sont donc à la fois l'importance du sujet et la qualité de l'auteur qui nous ont décidés à traduire et présenter ce chapitre qui occupe une place importante dans les Futuhat et dont certains passages sont cruciaux pour la compréhension de l'œuvre d'Ibn `Arabi comme nous le montrons dans l'introduction (p.10 à 26).

Comme toujours dans l'œuvre d'Ibn `Arabi, les interprétations les plus profondes ont leur ultime justification dans le Coran et le Hadith. En retour, l'exégèse du grand mystique restitue aux deux sources fondamentales de l'Islam leur ampleur et leur profondeur. C'est ainsi que dans ce chapitre des Futuhat, Ibn `Arabi déclare que tout son enseignement a ses racines dans les profondeurs et les lumières du Coran :

« Ainsi, tout ce dont nous parlons dans nos assemblées et nos œuvres écrites provient de la Présence du Coran et de ses trésors : J'en ai reçu la clé de la compréhension et le soutien spirituel qui lui est propre (al-imdad minhu). Tout cela afin de ne pas sortir du Coran car rien de plus élevé ne peut être accordé : Seul en connaît la valeur celui qui y a goûté, qui en a contemplé la demeure initiatique (manzil) comme un état intérieur et à qui le Réel parle [en lui projetant des versets] sur l'intime de son être (fi sirrihi). »

Pour saisir ce qui fonde la possibilité de dépasser le simple sens littéral du Coran, il faut méditer un important hadith qui occupe une place discrète mais centrale dans l'enseignement d'Ibn `Arabi :

« Le Coran a un intérieur (batn) et un extérieur (zahr), une limite (hadd) et un point d'ascension (matli`). »

(Cité par Ibn Hibban dans son Sahih)

Ainsi, pour Ibn `Arabi, chaque verset a, d'une part, un sens extérieur clair et accessible à tout croyant et, d'autre part, des sens intérieurs qui ne se révèlent qu'à celui qui chemine vers le Réel (al-Haqq). Ce hadith – et en particulier la notion de matli` – est le fondement scripturaire des interprétations spirituelles d'Ibn `Arabi et il est le garant de l'orthodoxie de sa démarche.

Dans un souci de clarté et afin de mettre en lumière certains enseignements de ce sage, nous avons voulu, dans la mesure du possible, souligner les relations qui lient le texte d'Ibn `Arabi au Coran, ce qui explique l'abondante annotation. D'autre part et pour permettre au lecteur d'approfondir la lecture du chapitre des Futuhat que nous présentons, nous avons ajouté en annexe la traduction inédite de textes relatifs au Mahdi et à la fin des temps, appartenant à des maîtres spirituels de l'école du Chaykh al-akbar : deux passages du commentaire du Coran (al-Ta'wilat) de `Abd al-Razzaq al-Qachani (m. 1329), un passge d'al-Insan al-Kamil de `Abd al-Karim al-Jili (m. 1428) et enfin deux mawqif de l'Emir `Abd al-Qadir (m. 1883).

* * *

Un des messages importants qu'Ibn `Arabi transmet dans ces exposés est l'affirmation qu'un des rôles spirituels du Mahdi consistera à ramener l'Islam à sa simplicité originelle par delà les méandres des élaborations théologiques qui se sont développées au fil des siècles :

« Il manifestera la religion telle qu'elle est véritablement de sorte que si l'Envoyé de Dieu était en vie, il exercerait l'Autorité en conformité avec la religion ainsi entendue. Il mettra fin à toutes les écoles juridiques sur terre : seule demeurera la "religion pure" (al-din al-khalis). Ses ennemis seront les théologiens qui suivent aveuglément les gens de l'effort jurisprudentiel (ahl al-ijtihad) lorsqu'ils verront que l'Autorité sera exercée en contradiction avec [certaines] positions de leurs Imams… Le commun des Musulmans se réjouira davantage de sa venue que ceux qui possèdent une fonction officielle. »

C'est un fait remarquable qu'aujourd'hui – et ce depuis plus d'un siècle – l'Islam est traversé par un certains nombres de courants prétendant opérer un retour au souffle originel de cette religion. Il faut avouer que les tentatives pour enjamber les siècles et faire retour à ce que d'aucuns pensent être "l'Islam du Prophète" n'ont abouti bien souvent qu'à appauvrir l'Islam et à le vider de sa substance. En voulant purger l'Islam traditionnel sans discernement spirituel et sans sagesse, les mouvements religieux et politiques se réclamant de l'Islah ou du salafisme risquent de s'égarer et de tomber dans l'obscurantisme. [1]

C'est évidemment dans une perspective tout autre que se situe l'œuvre du Mahdi selon Ibn `Arabi : Le Mahdi et ses Conseillers sont des sages accomplis bénéficiant d'une inspiration spirituelle de force majeure et leur influence résulte avant tout de leur rayonnement spirituel. Ce rayonnement est, selon Ibn `Arabi, l'expression de leurs vertus : pureté d'intention, absence d'ambition et détachement total et, enfin, certitude inébranlable (yaqin).

Au moment de conclure, il me paraît utile de rappeler qu'Ibn `Arabi annonce très clairement, dans l'un de ses premiers ouvrages intitulé `Anqa' mughrib (le Phénix stupéfiant), que tout son enseignement doit être compris à la lumière de la correspondance entre le macrocosme et le microcosme humain :

« Lorsque j'évoque dans mon livre que voici, ou ailleurs, un des événements du monde extérieur, mon but est uniquement de l'établir fermement à l'oreille de celui qui écoute puis de le mettre en regard de ce qui, en l'homme, correspond à cela. »

Cela nous permet de comprendre que dans l'enseignement des maîtres, le Mahdi est une figure spirituelle à la fois historique et symbolique : sa présence préexiste à son avènement extérieur parce qu'elle est avant tout un événement intérieur.

En des temps où les attentes messianiques des uns et des autres suscitent parfois des réactions fébriles, où la tentation du repli sur soi et la crainte des événements à venir poussent à des positions extrêmes, nous formons le vœu que cette traduction puisse humblement aider quelques uns à recevoir un peu de la paix et de la profonde sérénité qui traversent l'œuvre d'Ibn `Arabi.

* * *

Le Mahdi et ses Conseillers (Une sagesse pour la fin des temps) est paru aux éditions Mille & une lumières.

Notes

[1] Sur ce sujet, voir l'excellente étude de Seyyed Hossein Nasr L'Islam traditionnel face au monde moderne, éditions l'Age d'Homme, Lausanne, 1993. Voir en particulier le prologue "Qu'est-ce que l'Islam traditionnel", pp. 15-24.

Pour acheter le livre : http://www.iqrafran ce.com/product_ info.php?products_ id=1248 

Source: http://elkorg-projects.blogspot.com/2006/11/tayeb-chouiref-le-mahdi-et-ses.html 

On peut également se procurer le livre ci-dessous:
http://www.amazon.fr/Mahdî-ses-conseillers-Ibn-Arabî/dp/2916337008/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1290260678&sr=1-1

lundi 15 novembre 2010

Aid mûbarak

Cheres freres et soeurs,


je vous souhaite à tous des jours joyeux et prions pour que tous ceux qui souffrent bénéficient de l'aide d'Allah en ces jours de partage.


vendredi 12 novembre 2010

Un arbre pas comme les autres

Le Shaykh Al Alawi (ra) aimait venir sous cet arbre (à Mostaganem, Algérie) pour s'y assoir et invoquer Dieu.

mardi 9 novembre 2010

Le maqam de Sidi Abul Hasan Ash-Shadhili (ra)

Salam alaikoum,

la semaine derniere encore j'étais en Egypte et ai entre-autre eu le bonheur de visiter le maqam de sidi Abul Hasan Ash-Shadhili. Quelques photos de de l'état actuel de l'endroit:

                                             Le maqam de Sidi Abul Hasan Ash-Shadhili (ra)
                                  
                                                                 
                                                   
 

La mosquée en construction

                                                 
                                                 


lundi 8 novembre 2010

Le mérite des 10 premiers jours de Dhul Hijja

Le mérite des 10 premiers jours de Dhul Hijjah

Chers freres et soeurs,
  
voilà revenu le mois de Dhul Hijjah, entre autre les dix premiers jours bénis. Qu'Allah (éxalté soit-Il) nous permette d'en profiter pleinement et  qu'Il accorde à tous les pélerins un voyage sous sa protection et bénédiction. 
La paix et le salut sur le bien-aimé, sa famille et tous ses compagnons.

Shaykh Faraz Rabbani

Les 10 premiers jours de Dhu’l Hijjah sont des jours bénis : Dieu lui-même a juré par eux dans le Qur’an:

“Par l’Aube!
Et par les dix nuits!”
[Qur’an, Surat al-Fajr, 89.1-2]

Les commentateurs sont généralement d’accord que le terme « les dix nuits » se réfère aux dix premiers jours de Dhu’l Hijjah, Comme on peut le trouver dans le livre du Shaykh al-Islam Abu Su`ud, Irshad al-`Aql al-Salim ila Mazaya al-Qur’an al-Karim [Le célèbre Tafsir Abi al-Su`ud, 9.153] ou dans Tafsir al-Jalalayn .

L’Imam Ahmad et Nasa’i rapportent de la Mêre des Croyants, Sayyida Hafsa que :
« Le Messager de Dieu n’a jamais délaisser 4 choses : Jeûner le jour d'Achoura [10 du mois de Muharram], [durant] les dix jours [de Dhu’l Hijja], et trois jours par mois. »
Rapporté par l'imam Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nasâ'î.

1. Jeûner les neuf premiers jours, plus spécialement le jour de ‘Arafah (9ième)

Les savants sont d’accord qu’il est recommander de jeûner durant les neuf premiers jours de Dhu’l Hijja. (Le dixième jour est le jour de l’Aïd, et il n'est où permis de jeûner ce jour.) Kashshaf al-Qina`[/I]; Nawawi,Majmu`; Fatawa Hindiyya; Haskafi, Durr al-Mukhtar; Dardir,al-Sharh al-Saghir]

De ces jours, il est plus particulièrement recommandé de jeûner le Jour de ‘Arafah [9ième de Dhu’l Hijjah], même pour celui qui accomplit le Hajj dans l’école Hanafite, si cela n'affaiblit pas le pèlerin pendant son devoir et ses adorations. [Haskafi, Durr;Kasani, Bada’i`]

Quant aux hadiths dans lesquels le Prophète commande de ne pas jeûner le Jour de ‘Arafah au pèlerin, les imams Hanafites ont compris que cela se rapportait à ceux qui seraient affaiblis ou fatigués. [Explication de l’Imam Tahawi dans Sharh Ma`ani al-Athar, 2.82-83]

Ceci en se basant sur les nombreux hadiths qui font l'éloge de ce jour en particulier et du fait de le jeûner. Parmi ces hadiths nous trouvons:

Abu Qatada, rapporte que le Messager d’Allah à dit :

« Jeûner le Jour de ‘Arafah [9ième de Dhu’l Hijja] efface les péchés de deux ans, de l'année écoulée et ceux de l'année à venir. Et jeûner le Jour de ‘Ashura [10ième du mois de Muharram] efface les péchés de l’année écoulée »

Rapporté par Muslim, Abu Dawud, Nasa’i, and Ibn Majah

2. Faire des efforts dans les actes d'adoration durant ces dix jours.

Il est aussi recommandé d’occuper ces jours par les actes d’adorations. Citons l'Imam Sharaf Al-Din Al-Hijjawi le grand faqih Hanbali, dans son Al-Iqna`, :

« Il est recommandé de s’efforcé a faire de bonnes actions pendant les dix premiers jours de Dhu'l Hijjah, tel que le souvenir d'Allah (dhikr), le jeûne, faire l’aumône, et d'autres bonnes actions, parce qu'ils sont les meilleurs des jours. » [Kashshaf Al-Qina` de Buhuti, 2.60]

Ceci est confirmé par les savants des 4 madhabs Sunnites. al-Bahr al-Ra’iq; Haskafi/Ibn Abidin, Radd al-Muhtar `ala al-Durr al-Mukhtar; Nawawi, al-Majmu` et d’autres

Plusieurs savants ont déclaré que la période de ces dix jours est meilleure que les dix derniers jours de Ramadan, en raison de la force des sources textuelles qui y sont liés.

3. Passer les nuits de ces jours en prière et en adoration.

Il est particulièrement recommandé de passer une certaine partie de chacune des nuits de ces dix jours dans la prière et l’adoration.

[Nawawi, Majmu`; Ibn Qudama, Mughni; Dardir, al-Sharh al-Saghir; Ibn Nujaym, al-Bahr al-Ra’iq;al-Fatawa al-Hindiyya; Ibn Abidin/Haskafi, Radd al-Muhtar `ala al-Durr al-Mukhtar]

Ceci a été déduit par des traditions claires, tels que les mots du Prophète (saws)

" Il n'y a pas 'œuvres meilleures que celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons dirent : « Même pas le Jihâd ? » Il dit : « Même pas le Jihâd, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien (c'est à dire qu'il y perdrait sa vie et sa fortune). »

Rapporté par Al-Bukhârî et d’autres

Puisse Dieu nous donner le succès dans ces jours et ces nuits bénis, et dans chaque moment de nos vies, pour suivre le chemin de son prophète (saws) , et puisse t’Il faire de nous ceux qu'Il aime et qui L'aiment.

Wa alaikum assalam

Faraz Rabbani

http://qa.sunnipath.com/issue_view.asp?HD=1&ID=751&CATE=105 (http://qa.sunnipath.com/issue_view.asp?HD=1&ID=751&CATE=105)