mardi 22 janvier 2008

Renaissance de l'Islam en Chine (suite)


Salam alaikoum ,

Le site d'où je tire cet interessant article est disponible à nouveau , ce qui me fait tres plaisir car depuis longtemps j'ai un grand interet pour la chine et son peuple , ce qui me permets de plublier sur mon blog la suite de l'article ...


(si vous êtes interessé par ce sujet , la Chine et ses liens avec l'Islam , utlisez la fonction recherche du blog en tapant "Chine" )

Jazakallah khayran


un article du Dr Moufid Al Zaidi


5. Caractéristiques de la culture islamique :
Certes, les nombreux régimes et les nombreuses dynasties qui se sont succédé au pouvoir en Chine ont réagi à l’islam différemment, mais la culture musulmane profondément ancrée dans l’histoire islamique, a conservé son authenticité et n’a guère fondu dans la culture chinoise. L’essence de la culture islamique étant la vénération du Très-Haut, une vision philosophique globale et une ligne de conduite furent maintenues malgré les aléas des différentes politiques religieuses.
Mieux, l’expansion de l’islam dans les différentes régions de Chine a donné naissance à des cultures distinguées comme celle de la communauté Wighor (dite de Chikjiang) ou celle de la communauté Hu’i qui, elle, se distingue des autres cultures par son attachement indéfectible à l’histoire et aux traditions musulmanes. Cette remarquable culture régionale ne se dissocie ni de la culture islamique ni de la culture chinoise millénaire. En effet, une relation d’échange interactif l’a toujours liée à la première comme à la seconde. Fidèle aux préceptes de l’islam, la culture Hu’i est restée vivante, et apporta à l’ancienne tradition chinoise une mentalité nouvelle qui s’inspirait des valeurs islamiques. C’est grâce à elle que la culture islamique de Chine se présente comme une culture distinguée, fruit d’une heureuse fusion entre l’universalisme de l’islam et le régionalisme de la culture chinoise plusieurs fois millénaire. En apparence compliquée, cette culture islamique s’est parfaitement enracinée dans le tuf de Chine autant sur le plan spirituel (rites et devoirs religieux) que sur le plan intellectuel (philosophie islamique). Les ouvrages qui traitent de la pensée islamique sont d’ailleurs pris comme référence par les chercheurs qui s’intéressent à l’islam en Chine.
Actuellement, la communauté musulmane Hu’i compte parmi les plus importantes de Chine. Entièrement musulmane, sa population dépasse les dix millions et se répartit sur plusieurs villes et départements : Ningxia, Canut, Yot Nan, Khanat, Jingxi, Shandong et Ithu, voire d’autres villes du sud-est asiatique.(1)
L’importante communauté musulmane Hu’i (troisième de Chine après Choa et Man) et la communauté Wighor font de Ningxia le département de la région le plus peuplé en musulmans. En effet, Ningxia se distingue par son cachet islamique : un grand nombre de mosquées, autant de minarets, des enseignes en langue arabe, des versets coraniques transcrits à l’entrée des maisons et des boutiques, etc… Ainsi, on a recensé à Ningxia six mille minarets et trois mille mosquées pour une population musulmane qui est de l’ordre de 10 % de la communauté musulmane de Chine, laquelle s’élève à vingt millions environ (recensement de 1998) sur une population totale de 1,3 milliards d’habitants. A noter que l’islam s’est implanté dans cette région sous la Dynastie Nang via le Nord-Ouest de la Chine. Le premier émissaire musulman à atteindre ce département fut un envoyé du calife Othmane Ibn Affane (que Dieu l’agrée) dans le but de faire connaître le message du prophète de l’islam. Le contact avec les musulmans ne s’est plus interrompu depuis et l’avancée de l’islam n’en fut que plus conséquente au fil du temps. C’est alors que plusieurs communautés chinoises ont fait profession d’islam telles les communautés Kazan, Kirghiz, Tadjik, Tatar, Uzbek, Igor, Hu’i, Sala et javanaise. Ningxia compte un nombre important de mosquées, la plus fameuse étant la Grande Mosquée (Tan Guan) qui fut construite il y a trois siècles sous la Dynastie Ming et dont l’imam actuel s’appelle Yunus Yao Kawi. Ningxia compte également un grand nombre de bibliothèques, de restaurants et de commerces islamiques.(1)
La ville de Titegh Chin est quant à elle riche de quelques dix neuf mosquées superbement construites sur un mode architectural islamique de grande facture. Dans cette ville, les jeunes musulmans planchent sur les sciences juridiques de tradition islamique et la langue arabe qui leur sert d’instrument nécessaire à la compréhension de la sharia, du Coran, de la tradition prophétique, de l’histoire de l’islam et du hadith.(2
Les différentes communautés musulmanes ont profité de l’ouverture de la Chine pour renforcer davantage l’action islamique. C’est ainsi que le nombre de mosquées a augmenté pour atteindre le nombre de neuf dans la seule ville de Shang, dont cinq furent édifiées récemment pour couvrir un besoin en lieux de prière. Les imams de mosquées assurent des services religieux au profit des musulmans à l’occasion de fêtes religieuses comme celles de la fin du mois de Ramadan, la fête du Sacrifice et la Naissance du Prophète ainsi que d’autres célébrations de tradition musulmane. Les jeunes de la communauté Hu’i se montrent particulièrement fervents dans l’accomplissement des rites et les célébrations des principales fêtes musulmanes afin de perpétuer l’héritage spirituel de leurs ancêtres. Cet attachement sera d’autant plus fort qu’ils contribueront avec persévérance à mémoriser le Saint Coran, à le commenter, à apprendre la langue arabe, les sciences islamiques, la lecture intégrale du Coran, l’apprentissage du hadith.(3)
6. L’œuvre islamique dans le domaine académique :
dans le cadre des efforts académiques et scientifiques consentis par un certain nombre de spécialistes dans des domaines aussi divers que la religion islamique, la langue et la littérature arabes, une «faculté de la langue arabe à l’université des études étrangères» a vu le jour en 1981 après avoir existé à l’état de simple département depuis 1958. Les points d’intérêt de cette faculté sont la langue, la calligraphie et la composition arabes, l’élocution et la diction, la civilisation et l’architecture du monde islamique. En outre, grâce aux programmes d’échanges, la faculté envoie et reçoit des missions universitaires, organise des séminaires et des conférences scientifiques portant sur les différents aspects de la civilisation arabo-islamique. Le corps enseignant de la faculté se compose de professeurs arabes et musulmans qui assurent aussi bien les cours du premier cycle que ceux du cycle supérieur. Par ailleurs, la faculté qui entretient des contacts avec les universités arabes publie des ouvrages scientifiques et méthodologiques ainsi que les traductions de livres arabo-islamiques traitant de l’histoire, de la pensée islamique et de la littérature arabe.(1)
C’est dans cette perspective que le Centre asiatique pour les études arabo-islamiques fut crée en 1987 en collaboration avec l’Organisation arabe pour l’Éducation, la Culture et les Sciences et l’Université des Études étrangères à Pékin dans le but de créer en Asie une solide structure pour enseigner la langue arabe et la culture islamique, développer les relations culturelles entre la Chine et les pays arabes, former les étudiants chinois dans les universités arabes, réaliser des recherches et des études islamiques, organiser des stages de formation tout au long de l’année académique au profit des étudiants chinois en particulier et asiatiques en général, former des enseignants spécialisés en langue arabe, former des chercheurs dans les domaines de la littérature et de la civilisation islamiques (en collaboration avec les instituts et les universités arabes) et organiser des conférences scientifiques autour des thèmes de l’enseignement de la langue et de la littérature arabes. Plusieurs manifestations ont eu lieu dans ce sens : la conférence arabo-chinoise organisée en 1998 à Khartoum, la première conférence scientifique sur l’état de la langue arabe (en dehors des pays arabophones), tenue en 1991 à Pékin(2), les semaines culturelles arabo-chinoises et la conférence sur les relations arabo-chinoises au XXIème siècle, tenue à Pékin vers la fin de 1999, en collaboration avec la Ligue des États arabes, conférence qui a connu la participation d’intellectuels et de professeurs universitaires arabes et chinois pour examiner les moyens de promouvoir les relations politiques, économiques et culturelles entre la Chine et le monde arabe au titre du nouveau millénaire.(1)
Dans cette même perspective, plusieurs projets sino-islamiques ont été réalisés avec le soutien de diverses institutions, citons-en à titre d’exemple : le Centre d’études arabes et islamiques créé au sein de l’Université des études étrangères à Pékin avec le soutien des Émirats Arabes Unis, l’édition de lexiques au profit de l’Association sino-islamique, la construction d’un foyer d’étudiants à l’Institut des sciences islamiques d’Oro Machi, département de Xinjiang.(2)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonsoir Habib Matthieu, Quelle joie de voir que vous postez à nouveau. J'étais passée plusieurs fois ces derniers jours en pensant que vous aviez également arrêté votre blog:-) Bon, je prends vote texte et je l'emmène à la maison pour le lire à mon aise. A plus tard et j'espère que vous vous portez bien. Yasmina