mercredi 27 février 2008

Une courte biographie de Rûmi

Une courte biographie de Rûmi


De son vrai nom Muhammed Celaleddin, est l’un des principaux penseurs anatoliens du courant mystique dans l’Islam, appelé Soufisme.
Après son arrivée en Anatolie, Celaleddin Rumi (Rumi est, en référence à la présence passée romaine en Anatolie, le surnom attribué par les Arabes aux Anatoliens), devient Mevlânâ et sera désormais appelé ainsi.
Mevlânâ est né en 1207 dans la ville de Belh (dans l’actuel Afghanistan) alors sous domination des Harezmşah (dynastie turque des 11 eme et 12 eme siècles). Son père, éminent théologien et soufi, a le titre de « sultan des savants » : Bahaeddin Veled Sultanü’l-Ulema. En 1218, contrainte de quitter Belh en raison des invasions mongoles, la famille de Mevlana s’installe en Iran. Après y avoir vécu quelques années, le père se rend à la Mecque et devient pèlerin.
Au retour de ce pèlerinage la famille reprend les routes, passant d’abord par Bagdad, ils arrivent en Anatolie et s’installent un temps dans la ville de Karaman. En 1228 sur l’invitation du Sultan, Alaeddin Keykubad, lui-même, ils se rendent dans la ville de Konya, qui, sous le règne de la dynastie Seljukide, vit la période la plus brillante de son histoire. Le père Bahaeddin Veled y devient professeur et commence l’enseignement du Soufisme. A la mort du père en 1931, Mevlana, qui a suivi son enseignement durant 10 ans (1218-1228), lui succède au poste de professeur.
Jeune et ouvert aux influences, il s’est tour à tour imprégné de l’originalité du mysticisme d’un des anciens élèves de son père, Burhaneddin Muhakkik (1932), puis du grand penseur mystique Sadreddin Konevi, mais c’est surtout sa rencontre avec le Soufi iranien Sems’i Tebriz (1244) qui sera décisif et le conduira à épouser définitivement la doctrine soufie.
A la disparation de Sems’i Tebriz, Mevlânâ se retire de ses fonctions professorales et écrit le premier de ses grands livres : « Divan-ı Kebir. »
Entre temps en 1243 à la suite de la défaite de la bataille de Kösedağ, les Mongols envahissent l’Anatolie. Les crises morale et économique qui s’en suivent, ébranlent l’ordre établi et les croyances des habitants. C’est dans cette ambiance que l’audience du Soufisme augmentera et que les pensées de Hacı Bektaş Veli, de Yunus Emre, de Mevlânâ feront de plus en plus d’adeptes.
La pensée de Mevlânâ sera en particulier diffusée par l’enseignement de Selahaddin Zerbub et Hüsameddin Çelebi. Sur la demande de Hüsameddin, Mevlânâ écrira sa plus grande œuvre qui regroupe l’essentiel de son enseignement : le « Mesnevi. » Cette œuvre, qui contient plus de 26 000 distiques (pièce composée de 2 vers), est l’une des plus majestueuses et grandioses de la pensée mystique soufie.
Mevlânâ meurt à Konya en 1273, peu de temps après avoir achevé d’écrire le « Mesnevi », on peut encore aujourd’hui admirer son mausolée dans cette ville.
Après sa mort, ses proches amis publieront sa correspondance ainsi que, sous le nom de « Fih ma fif », ses discours et enseignements oraux. La traduction de ses œuvres du persan, qui était la langue culturelle de l’Anatolie de cette époque, au turc sera faite par Süleyman Nahifi.
Source : http://www.yerleske-campus.info/

Aucun commentaire: