mercredi 17 octobre 2007

la diffusion de l’islam en Chine

Salam alaikoum ,

apres l'introduction , voici la premiere partie de cet enrichissant document ...

la diffusion de l’islam en Chine :
Le peuple de Chine a noué ses premiers contacts avec la religion musulmane depuis ses débuts par le truchement des commerçants musulmans qui se déplaçaient entre les principaux centres commerciaux chinois (Zigong et Canton) et les centres commerciaux arabes (Iraq et Golfe arabique).
Il semble pourtant que dans l’imaginaire arabe, la Chine était d’abord et surtout connue pour son éloignement géographique. Tout le monde connaît le célèbre adage qui dit : «Cherchez la science, quand bien même ce serait en Chine» L’histoire nous apprend par ailleurs que plusieurs délégations, dont celle conduite par Saad Bin Abi Waqqas, furent envoyées en Chine - du vivant du prophète mais aussi après sa mort- pour y prêcher l’islam. Selon une thèse qui fait toujours autorité au sein de la communauté musulmane chinoise, Saad est arrivé et a fini ses jours à Canton où se trouve actuellement son tombeau. Considéré comme l’un des plus importants lieux saints de Chine, le tombeau de cet auguste Compagnon du prophète est visité chaque année à la même date par un grand nombre de fidèles.
De son côté, la littérature chinoise nous apporte de précieuses informations concernant la société arabo-islamique, les changements qui l’ont marquée et le développement de l’islam. La connaissance du monde arabo-musulman par les Chinois s’est approfondie avec l’expansion de l’islam en Asie centrale, l’Inde et la Chine sous le califat omeyyade.
Les Chinois, est-il besoin de le rappeler, ont connu l’islam à travers les voies maritime et terrestre. La voie terrestre dite «voie de Khorasan» est en fait un tronçon de la fameuse Route de la Soie qui traverse la Syrie en passant par Bagdad, Hamadhan, la côte caspienne, Shahir-e Rey, Neyshabur, Mary, Boukhara, Samarkand, Kashi et Xiang, ancienne capitale de la Chine. Quant à la voie maritime, bien connue des commerçants arabes et musulmans de l’époque, elle passait par Bassora, Al Ebla, Siraf (golfe de Bassora), Muscat (golfe d’Oman), Karachi, Kulumali, l’Inde, la Baie de Bengale, Sumatra, Can Tang, la Mer de Chine, Tonkin, et Canton, le grand port de Chine.
La principale tentative d’islamisation de la Chine fut menée sous le califat d’Al Walid Ibn Abdelmalek (86-96 H/705-715) par le commandant Qutaïba Ibn Muslim Al Bahili, gouverneur de Khorasan qui à la tête de son armée traversa le pays d’Outre-fleuve vers Boukhara puis Samarkand et d’autres cités pour enfin gagner la frontière de la Chine en l’an 96 de l’Hégire (714). Son périple se couronna par la conquête de Kachgar (Kashi) où il mit le peuple chinois devant trois options : l’islam, la Jizia ou l’affrontement armé. Ceux-ci ont préféré s’acquitter de la Jizia.
A partir de cette époque-là, la Chine s’est vue acquise à l’islam. Cette nouvelle ouverture islamique a eu pour effet d’augmenter le nombre de musulmans déjà présents en Chine grâce aux efforts des commerçants arabes. Au fil du temps, une importante communauté musulmane s’est alors constituée autour des villes portuaires du sud où la majeure partie était active dans le commerce.
Des mosquées ont été construites en Chine pour accomplir les prières liturgiques et y inculquer préceptes et rites islamiques. La première mosquée de Chine fut édifiée à Chang’an en l’an 125 H/742 sous la Dynastie Tang, suivie d’une autre à Canton et une troisième à Tankin sous la Dynastie Song. De la région littorale, l’islam s’est ensuite étendu vers la région continentale.
Les relations arabo-chinoises ont connu leur apogée à l’époque abbasside grâce à de fructueux échanges diplomatiques et commerciaux, notamment sous la dynastie Song. Puis commença la conquête des contrées chinoises dans le cadre de l’extension de la Dynastie abbasside sur le flanc oriental. Ainsi les quinze ambassades arabes qui étaient présentes en Chine à l’époque témoignaient des relations fructueuses qu’entretenaient les Abbassides avec le peuple chinois.
L’islam s’étendit jusqu’aux confins des territoires contrôlés par la Dynastie mongole (679-751H) / (1280-1368). Les musulmans sont ensuite entrés dans les villes de Kachu et ont poussé jusqu’aux territoires septentrionaux et méridionaux qui étaient sous la tutelle du royaume mongol de Djaghataï(2). Ce faisant, les Mongoles firent montre d’une remarquable tolérance envers l’islam et les autres religions. Aussi plusieurs mosquées furent élevées et le nombre de musulmans qui ont quitté le monde turco-arabe pour s’installer en Chine a crû de manière substantielle.
Sur ce chapitre, Rachid Eddine Fadlullah, auteur du «Grand livre de l’Histoire» a estimé qu’entre 8 et 12 départements étaient gouvernés par des musulmans, ce qui traduit la reconnaissance officielle de l’islam par la Dynastie mongole et la conversion des Chinois à l’islam.
En revanche, sous la Dynastie Ming (751-1060 H/1368-1644) qui pratiquait une politique isolationniste envers l’étranger, l’islam n’a pu se développer. En effet, cette dynastie réservait un traitement dur et violent aux musulmans de Chine. Mais envers et contre tout, la force de l’islam n’a pas diminué d’un iota dans les cœurs des Chinois. L’arabe, langue du Coran et du hadith, commençait à se diffuser quoique de manière limitée.
Sous la Dynastie mandchoue (1060-1327H/1644-1911), l’islam connut une période de relâchement due essentiellement à la violente hostilité du pouvoir en place. Ce contexte défavorable eut un effet on ne peut plus néfaste sur le développement de la religion musulmane en Chine. Mais en dépit de ce contexte de franche malveillance qui s’est exacerbé tout le long du XIXème à leur égard, les musulmans n’ont à aucun moment cessé de défendre leur religion. Une nouvelle génération de jeunes musulmans a vu le jour, qui s’est chargée de porter le flambeau de l’islam en Chine. C’est ainsi que, contre vents et marées, l’islam a gagné les régions méridionales, littorales, septentrionales et occidentales. De fait, étouffés par le dur traitement que leur réservait la Dynastie mandchoue, les musulmans ont résolu de répondre à la force par la force en s’insurgeant contre le pouvoir central. Puis survint la révolution nationaliste chinoise qui supplanta le régime politique traditionnel de la Dynastie mandchoue et instaura la République en 1911. Une nouvelle page de l’histoire islamique en Chine était à écrire.
Après avoir souffert d’injustice et d’arbitraire, Il était tout naturel que les musulmans soutiennent le nouveau gouvernement présidé par Sun Yat-Sen qui leur a rendu la pareille car dès lors ils firent partie des cinq communautés religieuses principales de Chine qui avaient le droit de pratiquer leur culte en toute liberté. Si bien que la majorité des villes chinoises comptait une communauté musulmane absolument libre d’édifier ses mosquées, de mener une vie religieuse et sociale sans entraves et d’avoir même recours à un Juge spécial pour régler leurs différends. Canton était à cette époque l’un des plus grands centres islamiques de Chine.
L’extension de l’islam dans l’Empire du Milieu était indissociablement liée à l’enseignement de la langue arabe. Un grand intérêt était ainsi accordé à la lecture normative du Coran, à la maîtrise de la terminologie du droit musulman et à la connaissance linguistique nécessaire à leur vie religieuse. C’est ainsi qu’une pléiade de docteurs de droit islamique qui ont pris en charge l’explication des fondements de la religion musulmane au peuple a introduit la langue arabe dans les prières rituelles, les invocations, le prêche et les causeries religieuses. La traduction de certains passages du Coran sous la Dynastie mongole a largement contribué à la diffusion de l’islam auprès de la population qui parlait la langue mongole.
A cette époque, les musulmans de Chine ont été connus pour leurs bonnes mœurs et leur vertu. La sincérité, l’honneur, l’honnêteté commerciale et politique furent autant de qualités qui forcèrent le respect et l’estime de l’ensemble du peuple chinois et contribuèrent par-là même à grossir les rangs des musulmans de Chine. Depuis lors, ceux-ci jouissaient d’un climat social et religieux spécifique alors que plusieurs autres confessions peinaient à s’implanter en terre chinoise et à y assurer leur pérennité. Tolérance, respect et pacifisme, voilà quelques uns des traits qui ont acquis le peuple chinois à l’islam et qui ont fait que plusieurs musulmans furent désignés pour gouverner différentes régions et occuper des postes de haute responsabilité aussi bien sous le régime impérial qu’à l’ère républicaine.
Source : http://www.isesco.org.ma/IndexFR.asp

2 commentaires:

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